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L’Aiguilleur • roman

« Récit d’un exil au fond de soi, L’Aiguilleur dépeint la lente métamorphose d’un monde sombrant dans le silence et la nuit. Sensible aux moindres détails, aux plus subtiles nuances, l’écriture de Schmid nous plonge dans les derniers jours d’un solitaire et parvient à faire de Vassili un personnage de légende, digne des grands romans russes. »

« Vous rêvez, camarade… » C’était affirmé avec la tête penchée, à cause du regard de Vassili empli de brume, lentement englouti. Il fut secoué d’une toux et, par habitude, cracha un mucus jaune d’aigreur dans le foyer derrière lui. Il tressaillit. Le temps d’avant remontait. Ses yeux, piqués, pleurants. Un vacillement. Une bour- rasque. Un instant, seul le grésil des braises, assourdi, seul le chuintement des vents, seul le désespoir de Vassili, seule…

Couverture de l'Aiguilleur

Bertrand Schmid, L’Aiguilleur, Inculte/Dernière Marge, 2021, 131 p.,ISBN : 978-2-360884-128-8

Sonnet | Soneto • poème bilingue

«Couple humain ou étoiles doubles. Évolution complexe ou simple, tous ont une fin. Ah, que l’astronomie est simple en regard de la vie humaine. Double regard, un peu déstabilisant. C’est beau. Laissez-vous porter par ce sonnet. »

Michel Mayor, prix Nobel de physique 2019

L’astre par-delà l’astre. L’astre niant tout désastre, l’astre enastré. Tierce majeure dans le menuet du ciel. Ils sont couple, ils sont devenir. El astro más allá del astro. El astro que niega todo desastre, el astro enastrado. Tercera mayor en el minué del cielo. Son pareja, son devenir.


Traduction: Martín Schifino

Bertrand Schmid, Sonnet | Soneto, L’Âge d’Homme, 104 p., ISBN 978-2-8251-4770-2

“Eau dedans eau dehors” • poèmes

« La peau se livre donc avec ses inscriptions, ses rainures, ses blessures, tel un papier buvard sur lequel on imprime ses propres empreintes et les secrets les plus cachés, et qui nous recouvre, à moitié mère protectrice, à moitié marâtre nous jetant dans le désarroi. »

Prisca Agustoni

on a beau hésiter le corps a décidé
tandis qu’aboie la douleur
à ma part de ciel

Postface: Prisca Agustoni
Couverture et illustrations: Jelodanti (Clara Djian & Nicolas Leto)

Bertrand Schmid, Eau dedans eau dehors, Samizdat, 72 p., ISBN 978-2-940559-26-8

“Autres ailleurs” • fugues

Quatre récits, quatre lignes de fuite qui interrogent notre rapport à l’ailleurs.

Wäre ici ein Berliner: Khachik se souvient. Trente ans auparavant, en poste à Berlin, il rêvait, debout sur le mur. Son arme lui semble lointaine, tout comme les Allemands, tout comme l’Ouest.

Ailleurs: Un jeune homme part retrouver son amante dans un pays qui n’est pas le sien.

Larmes de crépuscule: Dans son journal tourmenté, Yaëlle se déploie, tandis que le lecteur tente de reconstruire l’envers du drame.

D’une route: Derrière la forêt, les lueurs dans lesquelles disparaissent les trains. On a beau guetter les passagers, ils demeurent inconnus.

Par le rêve, la fuite ou la perte de soi, chacun de ces textes tente à sa manière d’explorer une alternative au monde.

Khachik lance un regard sur les fenêtres d’où une lumière pisseuse est filtrée pour s’étioler dans le crépuscule. Ça enfante des crépitements, quand l’embryon de nuit et les lueurs de l’homme se marient – ça crachote où meurt la vue. Que l’on tourne les yeux pour mieux percevoir ce fourmillement et voilà qu’il se désagrège pour se reformer plus loin, toujours à la frange de la vision.

Préface: Andréas Becker
Illustration de couverture: Jelodanti (Clara Djian & Nicolas Leto)

Couverture d'Autres ailleurs

Bertrand Schmid, Autres ailleurs, L’Âge d’Homme, août 2017, 146 p., ISBN 978-2-8251-4697-2

“Saison des ruines” • roman

Du haut de son alpage, un paysan vit pour le chant des choucas porté par les vents du matin. Dans les allées du Newhall Centre, la candeur d’une adolescente se heurte au désenchantement social.

Deux existences dont la dureté des conditions n’a d’égal que le fantasme d’une vie meilleure. L’équilibre précaire, le refuge de fortune que chacun s’est construit, est fragilisé par les cruelles réalités de leur temps.

Au-dessus des prairies ou du bitume planent les menaces. Les jours passent, consument l’espoir, jusqu’à ce que l’unique saison de l’existence soit ruine.

Là-haut, c’est de la montagne, on doit la respecter. Il faut de la mesure dans ses pas comme dans tout le reste. Qu’ils vous portent trop loin et peut-être ne reviendrez-vous plus.

Illustration de couverture: Jelodanti (Clara Djian & Nicolas Leto)

Saison des ruines

Bertrand Schmid, Saison des ruines: roman, L’Âge d’Homme, 15 août 2016, 164 p., ISBN 978-2-8251-4614-9

“La Batrachomyomachie” • traduction du grec ancien

La Batrachomyomachie (ou “combat des rats contre les grenouilles”) est une parodie de l’Iliade. Sans doute écrite aux alentours du IIIe siècle avant J.-C., durant la période hellénistique, elle met en scène le combat d’une journée – contre dix ans – de ces deux animaux, sur les modes épiques et comiques. Comme toute parodie, elle déforme certains éléments de son modèle : que ce soient certains noms propres (Priam, par exemple, figure dans le texte, mais dans son sens premier de « le Boueux »), des références à certains épisodes mythologiques fameux (la pomme de la discorde), l’usage d’épithètes et de descriptions guerrières précises (notamment l’armement), les débats olympiens et les interventions divines, on y trouve pléthore de références, bien souvent délicates à rendre pour un public peu averti. En outre, les citations exactes de certains vers de l’Iliade parsèment le texte, mais détournées de leur sens originel: là, c’est un trait “qui fila à travers son tendre cou”, ici, c’est la souris qui “s’accroche à son tendre cou”.

Un jour, un rongeur assoiffé, fatigué par les menaces d’une belette, planta son museau goulu dans une mare pour s’y délecter d’une eau melliflue. Un barboteur cyclopéen le vit et lui tint à peu près ce langage.

Illustrations: Victoria Suppan

La Batrachomyomachie

La Batrachomyomachie: traduction nouvelle de Bertrand Schmid, Hélice Hélas, mai 2016, 56 p., ISBN 978-2-940522-41-5

“Couffin polygone” • nouvelle

Publication de la nouvelle Couffin polygone dans la revue Arkhaï n° 15.

Sur son bureau qui était lourd comme un vrai, père avait posé un sous-main, mais un moderne, pas un de ces trucs verdâtres que les avocats et les docteurs aimaient, non, sur le sien il y avait le monde, pensez, le monde grand aplati, grand découpé, grand rectangle, comme un marque-page qui résumerait le livre, avec des couleurs, des serpents graffitis, des nuances de gris, de beige, de prairie, de ciel, d’orange, de rouge, de langue, de son, de chiffre, de distance, de projections hésitantes, d’une projection aphylactique, d’une projection conforme atrophiée, des méridiens tout plein, des tangentes courbes, des courbes asexuées, des bouffées de pôles et de savanes, des nulle part couvrant le partout.

Arkham 15

“אני (Je)” • nouvelle

Publication numérique de la nouvelle אני (Je) aux éditions de l’Abat-Jour.

Parce que je ne connais ni la mer ni son sel ni ses vagues ni ses soleils ni ses ciels. Alors, disons que je suis dans une mer, j’ai le droit, parce que je ne connais pas la vraie. La mienne m’enrobe, c’est une salaison perpétuelle, une nourriture fadasse, épaisse, mais ce sont mes flots, mes vaguelettes, mes relents de poiscaille.

Elle peut être téléchargée et consultée gratuitement à cette adresse : www.editionsdelabatjour.com

“Qu’importe son nom” • nouvelle

La nouvelle Qu’importe son nom a paru dans le recueil Désirs, publié aux éditions Encre Fraîche, dans le cadre du projet collectif La Maison éclose.

C’est un de ces soirs de gris qui te coulent autour. Dans le bar, on a la télévision qui montre les canassons, les jockeys, les propriétaires, mais on n’y voit pas les parieurs qui traîneront leur dépit jusque chez eux, jusqu’à l’aveu à Bobonne que oui j’ai encore joué aux courses, demain je gagnerai, c’est sûr, la chance elle tourne, tourne comme les chevaux sur la piste et comme les hommes dans leur boîte.

Recueil Désirs

Désirs, éditions Encre Fraîche, 116 p., ISBN 978-2-9700928-8-9

“22-11” • morceau

Publication de22-11, morceau ou pièce (voire piécette), dans le numéro triple (n° 101-103) du journal littéraire Le Persil.

Que je répande mon histoire et tout le toutim. Ce sera pas une… comment on dit déjà ? Enfin, ce ne sera pas un de ces monstres blablas, là, avec des cyclopes, des mangeurs de jasmin… Je ne suis plus très sûr, pour le jasmin, mais vu les circonstances… Bref, tu m’as compris. Moi, je suis né comme un homme, connement. Parfaitement connement.

Pour obtenir un exemplaire, s’adresser directement à Marius Daniel Popescu, fondateur de la revue.

Le Persil n° 101-103

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