Quatre récits, quatre lignes de fuite qui interrogent notre rapport à l’ailleurs.
Wäre ici ein Berliner: Khachik se souvient. Trente ans auparavant, en poste à Berlin, il rêvait, debout sur le mur. Son arme lui semble lointaine, tout comme les Allemands, tout comme l’Ouest.
Ailleurs: Un jeune homme part retrouver son amante dans un pays qui n’est pas le sien.
Larmes de crépuscule: Dans son journal tourmenté, Yaëlle se déploie, tandis que le lecteur tente de reconstruire l’envers du drame.
D’une route: Derrière la forêt, les lueurs dans lesquelles disparaissent les trains. On a beau guetter les passagers, ils demeurent inconnus.
Par le rêve, la fuite ou la perte de soi, chacun de ces textes tente à sa manière d’explorer une alternative au monde.
Khachik lance un regard sur les fenêtres d’où une lumière pisseuse est filtrée pour s’étioler dans le crépuscule. Ça enfante des crépitements, quand l’embryon de nuit et les lueurs de l’homme se marient – ça crachote où meurt la vue. Que l’on tourne les yeux pour mieux percevoir ce fourmillement et voilà qu’il se désagrège pour se reformer plus loin, toujours à la frange de la vision.
Préface: Andréas Becker
Illustration de couverture: Jelodanti (Clara Djian & Nicolas Leto)
Bertrand Schmid, Autres ailleurs, L’Âge d’Homme, août 2017, 146 p., ISBN 978-2-8251-4697-2
3 Pingbacks